L'environnement marin à l'épreuve du tourisme

Publié le 30 août 2011 par Neorizons Travel

ll y avait foule sur la Côte d'Azur cet été. Plus de 4,5 millions de touristes ont débarqué sur le littoral. Avec un impact sur l'environnement maritime inévitable. « Bouteilles, sacs plastiques, bidons... L'afflux de vacanciers entraîne évidemment des déchets supplémentaires, diffusés dans l'eau », souligne Chloé Vincent, membre de l'association Rimmo ( Réserve internationale maritime en Méditerranée occidentale). « Les bruits générés dans l'eau par le trafic maritime perturbent également les cétacés », explique-t-elle. Des nuisance à relativiser, « puisqu'elles existent déjà tout au long de l'année, en proportions moindres », souligne cependant la responsable associative.

Quid de la qualité des eaux de baignade ? « On dispose de peu d'informations quantitatives sur l'évolution au cours de la saison », indique Philippe Bardey. Mais « dans plus de 90% des zones, la dispersion liée aux vents et aux courants et telle qu'il n'y a aucune crainte à avoir », assure le p-dg d'Acri, société spécialisée dans les sciences de la terre et basée à Sophia Antipolis.

Reste la flore, qui souffre des plaisanciers. « Certains jours, plus de 600 bateaux mouillent autour du cap Ferrat, du cap d'Antibes ou des îles de Lerins », rappelle Jean-Pierre Sidois, directeur général de l'association SOS Grand Bleu. « Les gens mouillent n'importe-où et arrachent avec leurs ancres les herbiers de posidonies, et détruisent les oeufs de mollusques, crustacés ou poissons qui y sont déposés », déplore le dirigeant. Selon lui, « la solution serait un mouillage écologique, avec des bouées installées pour s'amarrer et équipées de poubelles ». Un projet pour l'instant au point mort.